En 1956, il participe à la création de l’union havraise des arts plastiques. Il obtient le prix de la ville du Havre en 1961, le prix du Havre libre, des artistes normands et celui du port autonome en 1962. En 1963, Rouen le récompense du prix Bourgeois ; en 1968, il reçoit le prix Esdras-Gosse, en 1976, celui de Noël Lecrecq.
En 1973 et 1974, il expose à la galerie Entremonde à Paris. Au delà de sa renommée croissante, il continue d’exposer parmi les artistes ouvriers.
En 1975, il quitte les ateliers Gallet pour se consacrer exclusivement à la peinture et à la sculpture. Il s’installe dans sa maison d’Ecretteville sur Mer. Atteint d’un cancer, il meurt en mars 1977.
Passionné par la peinture, il ne cessa de chercher sa trace à travers les paysages de Normandie et du corps des femmes. Il laisse derrière lui une œuvre gigantesque.
Peindre. S’exprimer au travers des choses qui vous ont vu naître : falaises, arbres, campagne, êtres vivants du Pays de Caux (dans le cas présent). Apprendre à se connaître en les approfondissant, en extirper le signe. Apprendre à voir ce qu’il y a dessus et même dessous, se fondre dans ces éléments mais en restant à l’écoute du monde : aventures spatiales, événements en tous genres, transfiguration du paysage, sans oublier les grands rythmes de ce pays et sa vie. Plateau horizontal scandé de bouquets d’arbres verticaux, falaises abruptes, rugueuses, dominant un horizon limpide, nature où tout est rythme, nuances et vie jaillissante.
Roger Guerrant
